DentalSlim : Se faire clouer le bec
L’Université d’Otago en Nouvelle-Zélande annonçait en grande pompe que ses chercheurs avaient développé le DentalSlim, « une première mondiale en matière de dispositif de perte de poids »…
L’Université d’Otago en Nouvelle-Zélande annonçait en grande pompe que ses chercheurs avaient développé le DentalSlim, « une première mondiale en matière de dispositif de perte de poids »…
Devant l’injonction de s’aimer, toutes et tous n’ont pas les mêmes opportunités et les mêmes capacités à faire la paix avec leur corps.
Souvent reléguées aux derniers rangs des luttes pour la diversité corporelle, les personnes « infinigrosses » sont peu vues ou entendues. Pourtant, leurs réalités et besoins sont bien différents des personnes moins grosses et/ou non-grosses.
Entre les publicités pour perdre du poids, les articles bourrés de préjugés et les discours médicaux grossophobes, c’est parfois difficile de reprendre son souffle.
La Charte des droits et libertés de la personne du Québec ne protège pas en matière de discrimination basée sur l’apparence, le poids ou la grosseur.
Il ne faudrait pas confondre la « divergence d’opinion » avec des propos qui frôlent dangereusement la fomentation volontaire à la haine.
La proportion de sympathie – ou d’outrage – témoigné à l’égard d’une personne ne doit jamais être justifiée par l’attirance ou la beauté que l’on « assigne » à cette personne.
Des candidat(e)s à un programme québécois de formation de préposé(e)s aux bénéficiaires se sont vu(e)s refuser l’accès au programme à cause de leur IMC…
Une pub où on utilise une personne grosse à qui associe une consommation alimentaire outrancière est-elle le meilleur véhicule pour sensibiliser à la précarité alimentaire et à l’achat local ?
Les personnes grosses sont/seraient-elles jugées moins aptes à survivre ou guérir en cas de manque de matériel ? Un questionnement éthique et sérieux qui s’impose. Et qui peut faire (très) peur.