Culture de la diète, privation alimentaire et autres monstres…

L’air rafraîchit. Les jours raccourcissent.

Halloween est à nos portes.

Décorations. Costumes. Bonbons. Cette journée, enfants et adultes l’attendent impatiemment.


Un répit…

Un répit dans la grisaille automnale.

Une journée dans l’année où on peut prétendre être quelqu’un d’autre, n’importe qui. Dans l’espoir d’échapper aux pressions sociales, à la stigmatisation. Une journée, pour certain(e)s, où c’est possible de montrer sa vraie nature.

Dans la dernière décennie, on a été témoin de bouleversement dans la culture des costumes. Alors qu’autrefois, on ne se questionnait guère face à des costumes représentant les cultures autochtones. On ne réagissait pas devant des visages peints en noir.

Les mentalités ont évolué. On ne tolère plus – et avec raison – l’insensibilité face aux autres cultures. (On a d’ailleurs déjà abordé le problème avec les costumes «de gros».)


Au-delà des costumes…

Il est difficile de dissocier les friandises de cette fête. Des petites princesses et astronautes faisant la collecte des bonbons aux adultes avec leur boite de mini-tablettes de chocolat, tous y trouvent leur compte.

Toutefois, il est difficile d’échapper au discours implicite le la culture du régime.

On nous a déjà demandé notre opinion sur le diabète juvénile. On n’est pas des médecins. Toutefois, ce qu’on sait, c’est que la privation est liée à des comportements alimentaires désordonnés et des compulsions alimentaires. Les enfants n’en sont pas épargnés.

On ne le dira jamais assez. La culture du régime est associée à une faible estime de soi, à une dissociation de nos signes internes de satiété et à une association erronée entre la minceur et la santé. Les enfants sont exposés rapidement à cette culture, soit par leurs parents, leur entourage ou même à l’école.


Donner l’exemple…

Comme toute bonne chose, la modération est de mise. S’empêcher, ou empêcher ses enfants, de manger des bonbons par crainte de prendre du poids, s’inscrit dans le discours grossophobe. Les enfants intègrent rapidement les principes de moralisation des bons et mauvais aliments, ainsi que l’association «beauté-minceur-santé». Ces attitudes peuvent se démontrer envers les autres enfants, mais également envers eux-mêmes.

En abandonnant la culture de la diète, on perd le poids de la honte et de la culpabilité. On est également plus présent(e)s auprès de nos enfants et êtres chers pour partager de beaux moments. L’aspect social de la nourriture en fait partie, mais ce n’est pas tout. Lorsque notre recherche de la minceur affecte les autres aspects de notre vie, manger n’est plus une festivité. La liberté de célébrer, de manger, de vivre, sans culpabilité n’est pas seulement une utopie.


Célébrer !

Les adultes et les enfants, gros et non-gros, ont le droit de manger des friandises, de se déguiser, et de célébrer. Et de le faire sans honte, ni culpabilité. Les enfants ont droit à cette liberté, peu importe leur apparence et/ou leur poids.

Aujourd’hui, faites-vous plaisir.

L’équipe de Grossophobie.ca – Infos & référence vous souhaite une joyeuse Halloween.


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À propos de l'auteur(trice)

Catherine Labelle

Catherine Labelle est réviseure et rédactrice adjointe de Grossophobie.ca - Infos & référence. Elle est diplômée en travail social (B.A. - Université McGill) et en traductologie (M.A. - Université Concordia).

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