La grande majorité d’entre nous avons passé la dernière année plus ou moins cloîtrés à la maison, dans nos bulles familiales. Alors que le Grand Déconfinement s’amorce, l’angoisse du retour à la normale se pointe le bout du nez pour plusieurs personnes grosses, notamment celles dont le poids a changé pendant la pandémie.
Il n’est pas grossophobe de reconnaître qu’il y a des gens dont le poids a augmenté pendant la pandémie. Le problème réside dans le fait de voir cette prise de poids comme une catastrophe ou une source de honte. Et ce, peu importe la façon dont on exprime cette grossophobie : memes, commentaires humiliants, culpabilisants ou autrement négatifs, etc.
Retrouver ses proches
Peu importe la taille, plusieurs personnes qui ont pris du poids pendant le Confinement lié à la COVID-19 sont anxieuses à l’idée de retrouver leurs proches avec leur « nouveau » corps. Et ce, peu importe à quel point elles peuvent être zen et avoir fait la paix avec ce nouveau corps.
Il ne faut pas oublier que le corps réagit en émettant une impression de réconfort lors de la consommation d’aliments. Et que c’est une des façons que les gens de toutes tailles ont trouvé pour transiger avec ce mélange d’émotions intenses qu’a suscité la pandémie. De plus, des stress importants peuvent mener à une augmentation de la consommation d’aliments ou à d’importants changements des habitudes alimentaires. Il n’est pas outrancier de conclure que les 12-14 derniers mois ont été ponctués de sources de stress pour une majorité de personnes.
Que la personne qui n’a pas eu besoin de réconfort au cours de la dernière année jette la première pierre…
TCA : zone dangereuse
Les personnes vivant avec un trouble du comportement alimentaire (TCA) sont aussi à risque avec cette reprise des contacts sociaux. Car les commentaires sur les changements corporels survenus depuis l’an dernier pourraient fort bien être des déclencheurs de pensées ou d’épisodes de crise. (Comme si la pandémie n’avait pas déjà eu assez de conséquences sur les personnes vivant avec un TCA… )
Une occasion unique ?
Les discussions amenant des commentaires corporels post-pandémie peuvent être une belle opportunité d’ouvrir le dialogue sur la grossophobie dans son entourage. (Si on se juge apte et capable de le faire, bien sûr.) Pourquoi ne pas saisir au bond ces remarques ? C’est une chance unique de souligner à quel point la grossophobie et les jugements sur le corps sont souvent blessants, généralement inutiles mais surtout… complètement dépassés.
Pour de l’aide :
ANEB Québec
514 630-0907 / 1 800 630-0907 (de 8h à 3h le lendemain)Centre de prévention du suicide du Québec
1-866-APPELLE (1-866-277-3553 – 24/7)
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