Le 5 août 2019, Grossophobie.ca – Infos & référence faisait son arrivée sur le web. 60 000 visiteurs uniques plus tard, le site célèbre son 3e anniversaire et demeure une source d’information de choix et le chef de file dans son domaine.
La petite histoire
Le site est né d’un désir d’explorer de façon plus approfondie la discrimination à laquelle les personnes grosses sont confrontées. Après avoir passé 6 ans à mettre en lumière les défis des voyageuses plus size (sur La Backpackeuse taille plus), j’avais envie d’aller plus loin. De faire plus. Et une plateforme consacrée au voyage ne me semblait pas suffisante à cette fin.
Cette plateforme est aussi née d’échanges avec une blogueuse, convaincue que certains de ses propos n’étaient pas grossophobes alors que je lui prouvais de plein de façons en quoi son message était problématique. (Il ne s’agit ni d’une blogueuse québécoise, ni d’une blogueuse francophone. Je ne l’identifierai pas davantage. Elle n’a pas besoin de plus de renommée !)
Il s’agit ici d’une précision, anecdotique au mieux, sur ce qui a servi de carburant et alimenté un coup de tête d’un dimanche matin d’août 2019…
Les motivations derrière Grossophobie.ca ont changé depuis. Car je doute que j’aurais pu alimenter le site web pendant 3 ans sur un coup de gueule, ha ha !)
Un coup d’oeil en arrière
En 3 ans, plus de 2 200 personnes ont assisté à près de 50 conférences, en personne ou grâce au web. En français et anglais. Des gens qui ont entendu parler de grossophobie dans leurs écoles primaires et secondaires, publiques ou privées. Grâce à des organismes communautaires, syndicaux, sans but lucratif et/ou qui se consacraient à l’amélioration de la condition des femmes en société. Dans leur milieu de travail ou leur ordre professionnel. Et tout porte à croire que les graines semées lors de ces rencontres ont pris, du moins à certains endroits. Parce qu’on continue d’avoir des demandes pour en parler. Pour des entrevues. Pour participer à la préparation d’outils de sensibilisation divers.
Et la suite ?
S’il reste bien du travail à accomplir. Et des projets aussi ! Outre la poursuite de la rédaction de billets pour le site, les conférences et ce qu’on fait déjà, j’aimerais développer davantage la rubrique culturelle de Grossophobie.ca. Lancer une section consacrée au voyage. Créer un groupe de soutien et d’entraide de type « brave space ».
Et faire plus de « terrain ». Accompagner et conseiller les gens dans leurs projets théoriques, mais aussi pratiques, question de les rendre davantage adaptés aux personnes grosses. De l’élaboration de politiques en ressources humaines et des règles de vie scolaire à la construction en tout genre, les domaines où de petites modifications pourraient faire une grande différence sont aussi nombreux que sous-estimés.
Assurer la continuité de Grossophobie.ca
Pour pouvoir continuer à faire avancer la sensibilisation à la grossophobie, mais aussi pour pouvoir mieux le faire, la création d’un organisme à but non-lucratif commence à se dessiner. Question d’accompagner les personnes victimes de grossophobie. De parler en leur nom. De défendre leurs intérêts.
Et, ultimement, pour arriver à faire inclure la discrimination basée sur le poids et/ou la grosseur à l’article 10 de la Charte des droits et libertés du Québec.
On ne peut pas dire que l’avenir manque de projets. Et votre aide, votre soutien et votre participation seront, plus que jamais, essentielles à la suite des choses.
On s’embarque pour un autre 3 ans ?
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