Violences amoureuses et grossophobie

On se sort à peine des cupidons et des chocolats. L’amour c’est beau, mais pas toujours. C’est pourquoi on a décidé d’aborder un sujet plutôt tabou, soit les violences amoureuses et la grossophobie. On peut se demander le lien entre les deux, mais c’est quelque chose d’assez fréquent en fait.


La violence amoureuse et ses multiples facettes…

D’abord, quelques concepts afin de bien comprendre ce type de violence…

Des chicanes de couple, ça arrive même aux personnes les mieux intentionnées. Une parole de trop, un excès de colère mal géré… on est tous humain. Mais quand est-ce que ça devient trop ?

Les violences amoureuses peuvent prendre plusieurs formes:

  • des paroles blessantes à répétitions ;
  • le contrôle par l’autre de ses médias sociaux ou des personnes à qui l’on parle ;
  • être forcé(e) ou manipulé(e) à faire des choses que l’on ne veut pas faire.

Ce ne sont que quelques exemples.

Surtout, ça peut arrivé à n’importe qui. Peu importe le niveau d’éducation, le type d’emploi, le groupe ethnoculturel, le sexe ou la religion. La violence au sein d’un couple sert à maintenir le contrôle d’un partenaire sur l’autre. Ce n’est pas un témoignage que l’on aime « trop » l’autre ou qu’on l’aime « mal ».


Quand cela devient-il de la grossophobie ?

La violence amoureuse, c’est aussi quand un partenaire fait des commentaires blessants à répétition basés sur le poids.

La grossophobie intériorisée d’une personne peut aussi permettre à son partenaire de maintenir une forme de contrôle. Ce dernier peut utiliser les messages négatifs véhiculés par la société afin d’exercer un pouvoir sur l’autre. La stigmatisation vécue par une personne grosse et un manque d’estime de soi peuvent rendre une personne vulnérable à ce type de violence.

Des exemples de commentaires violents et grossophobes dans un contexte de relation de couple :

  • « T’as pris du poids, t’es chanceu(x)se que je reste avec toi. »
  • « T’es tellement gros(se), penses-tu vraiment que quelqu’un d’autre voudrait de toi ? »
  • « Depuis que t’as engraissé, t’es moins désirable. Faut que tu perdes du poids. »
  • « Tu t’es ‘laissé(e)’ aller depuis qu’on est ensemble, ça me dégoûte. »
  • « Tu vas vraiment porter ça ? »
    (ou tout autre commentaire déplaisant sur l’apparence et le poids d’une personne)

C’est une forme de violence assez difficile à identifier. Elle s’inscrit généralement avec d’autres types de violences : violence psychologique, physique, sexuelle, etc.


Quoi faire ?

Si on est en relation avec un partenaire qui fait des commentaires blessants face à l’apparence ou au poids, on peut tenter d’en parler à une personne de confiance. Cette personne pourrait aider à voir clair dans cette situation.

Parler avec son/sa conjoint(e) de manière calme et indiquer que ces commentaires sont blessantes afin que l’autre y mette fin.

Avoir peur d’en parler avec son partenaire, peut être un indicateur important de la nature de la relation. Qu’est-ce qui se cache derrière cette peur ? Car une relation saine en est une où on peut être soi-même sans crainte d’être jugé(e).


La violence, incluant la violence grossophobe, n’est jamais acceptable. Chaque personne, peu importe son poids et son apparence physique, mérite d’être aimée avec le même niveau de respect.

Il ne faut pas oublier de bien s’aimer. De s’aimer tendrement. De s’aimer tout le temps. Pas juste à la St-Valentin.

De s’aimer tout court.

L’équipe de Grossophobie.ca vous souhaite une belle Saint-Valentin, dans l’amour et dans l’acceptation inconditionnels.


Si vous croyez vivre de la violence conjugale,
que vous en vivez ou que vous vous questionnez à ce propos,
vous pouvez joindre
SOS violence conjugale au 1-800-363-9010

(24h/24, sept jours sur 7)


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À propos de l'auteur(trice)

Catherine Labelle

Catherine Labelle est réviseure et rédactrice adjointe de Grossophobie.ca - Infos & référence. Elle est diplômée en travail social (B.A. - Université McGill) et en traductologie (M.A. - Université Concordia).

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